Agence Laura Marbot 
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Superficie du projet: 71m²

Maître d'ouvrage: privé

Mission: esquisses, reconstitution 3D

Programme:

 Reconstitution 3D et étude d'un bâtiment historique inscrit à la Fondation du Patrimoine -Maison Malichecq Eco musée de Marquèze

 

Publié dans Archives

Superficie du projet: 151m²

Maître d'ouvrage: privé

Mission: esquisses, restitution 3D, fouilles archéologiques, anastylose

Mission réalisée au sein du laboratoire LAE

Vidéo Chantier Manoir du Boberil

Programme: Haut lieu du joli village de l'Hermitage, situé prés de Rennes, le manoir du Boberil est un édifice de mémoire, daté du 14ème siècle, cher au coeur de son propriétaire M du Boberil. La famille du Boberil originaire de Bretagne représente une famille subsistante de la noblesse française, inscrite à l'ANF depuis 1951, et dont les premières mentions archivistiques datent de 1285.

De plan rectangulaire simple de 20,60 par 8,90m orienté nord-ouest, il semble que la volumétrie du bâtiment ait subis d'importants remaniements, au fur et à mesure des siècles. Par le biais de fouilles archéologiques, d'analyses rigoureuses du bâti dans son ensemble et de recollement d'informations par anastylose et restitution 3D, il a été révélé que plusieurs grandes campagnes de restauration ont accompagné l'histoire du manoir du 14e au 19ème siècle. 

Dans ses versions primitives (14e) , l'aménagemet suivait un plan ternaire, avec au rez-de-chaussée une grande salle basse sous charpente, dotée d'une large cheminée, et flanquée d'une cuisine à l'Est et d'un cellier à l’Ouest. Les fermes cintrées apparentes étaient ainsi soignées et ornéees (bagues et scoties moulurées) avec poincons et jambes de forces et aisseliers cintrés soutenant d'imposants arbalétriers, comme bon nombre de charpentes armoricaines. A l'étage Ouest, le stigmate d'une ancienne porte murée d'une des chambres donne sur le vide de la grande salle, laissant supposer qu'un escalier en bois devait y condure à la place de l'escalier droit actuel présent à l'ouest. A l'étage Est, un escalier à vis intégré dans une tourelle maconnée menait à une seconde chambre. Des corbeaux observés en dessous de la porte de la chambre indique qu'une structure était peut être existante (coursière en bois conduisant à l'aile Ouest?, palier plus grand?)

L'entrée principale au Nord, est précédée d'un imposant chapiteau en bois dont certaines datations par dendrochronologie remontent au 14e siècle. Mais de nombreux bois de réemplois sont constatés.

On remarque que la façade principale donnant sur la cour est soignée: l'ensemble des modénatures est en granite, la majorité des fenêtres sont situées de ce côté, et l'une d'elle donnant sur la salle principale comportait antérieurement une ancienne croisée de pierre élancée surmontée d'élégants trilobes.

A la fin du 16e, la terre du Boberil est érigée en châtellenie par Henri III, engendrant d'importants travaux , attestés dans les archives : un logis porte en terre disparu, un colombier au nord du logis symbole du statut seigneurial de la famille, et un pavillon est érigé sur deux étages, à l'arrière du corps principal pour recevoir des convives. La création du chapitreau en bois pourrait dater de cette période. Une grange est également construire à une dizaine de mètres plus au Nord, composée de bauge et d'adobe. 

A partir du 17e siècle, la nouvelle résidence de la famille est située au Manoir du Molant, le manoir du Boberil semble alors évoluer vers une fonction de métaierie, le pavillon indépendant plus moderne étant utilisé par la famille. Le solivage actuel observé au dessus de la grande salle principale est alors ajouté, l'étage ne servant plus que d'espace de stockage des denrées de la ferme. 

Un incendie survenu en 1960, a fortement altéré le batiment notamment sur son pignon Est. 

L'étude de ce lieu chargé d'histoire est une expérience passionnante, chaque élément étudié ne cesse de révéler de nouveaux secrets d'histoire; tels que les examens en lumière infra rouge qui nous avaient permis de mettre en évidence les négatifs d'anciennes armoiries sur l'une des solives principales. Ou encore 

La restauration démarrée depuis plus de cinq ans permettra de redonner à cet édifice toute sa noblesse d'antant, le parti pris choisi étant celui d'une rénovation fidèle à son aspect architectural au 17e siècle. 

 

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